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Workaholic : la faute à qui ?

AU SOMMAIRE 👇 :
Aujourd’hui n’ayons pas peur des mots, c’est bel et bien d’une addiction dont on va vous parler dans cet article. Le workaholisme.

Pourtant, bon nombre d’entre nous ignorent ce qui se cache derrière ce phénomène de santé publique. 

Chez The Good Fab, nous croyons profondément qu’en parler peut aider à faire connaître cette addiction comportementale et à sensibiliser.

Alors c’est quoi au juste, être workaholic ?

Pour simplifier la lecture de l’article à suivre, penchons-nous d’abord sur ce terme (pas super facile à prononcer, on vous l’accorde !). 

Le workaholic, c’est au-delà du simple “bourreau de travail”. Né de la contraction de “work” et “alcoholic” (en anglais : “travail” et “alcoolique”), le terme a été inventé en 1968 par Wayne Oates, professeur de psychologie américain.

Attention, on vous voit venir, on parle vraiment de dépendance au travail, et pas de la soirée “charrette” exceptionnelle.

Le workaholisme, s’explique comme ça : “Un besoin de travailler si important que cela pourrait constituer un danger pour leur santé psychologique, physique et sociale.” (GAE conseil)

Au sein-même de cette addiction, il existe un distingo entre : 

  • la composante comportementale : travailler beaucoup.
  • la composante psychologique : l’incapacité à se mettre à distance du travail.

Les chercheurs sont clairs : c’est l’incapacité à se détacher psychologiquement du travail qui “aurait des impacts nocifs sur la santé, les rapports sociaux et la performance au travail.”  (GAE conseil)

Oui, c’est vertigineux, et il y a de quoi.

Alors, comment prendre l’ampleur du sujet en entreprise ? Comment prévenir et détecter, pour préserver la santé mentale de ses collaborateurs ?

Pourquoi devient-on workaholic ? 

Si aujourd’hui l’équilibre pro/perso des salariés semble être devenu un sujet de société, l’envers du décor n’est pas toujours aussi reluisant.

L’évolution du travail et le rapport permanent aux écrans a amplifié le risque de workaholisme. L’accessibilité aux dossiers est à portée de clic, alors plus que jamais, le “droit à la déconnexion” (introduit en 2017 en France) est essentiel. 

Si le bien-être au travail est au cœur des préoccupations, tous les employeurs n’en font pas systématiquement leur cheval de bataille.

A tel point que l’addiction au travail “est plutôt bien considérée par la société, allant même parfois jusqu’à être valorisée dans certaines cultures d’entreprise quitte à devenir une règle implicite”. (GAE conseil)

Plutôt que de lever la main “stop, là c’est trop !”, le salarié se sentirait perçu positivement : courage, dévouement, réussite. Et c’est là que le cercle vicieux commence à prendre place. 

D’après une enquête de l’INRS réalisée en 2012, “54% des salariés présentaient un risque moyen ou élevé de dépendance au travail”. (GAE conseil)

Observons de plus près les déclencheurs et les conséquences du workaholisme. 

L’obsession de la performance.

Ce serait un raccourci de confondre bourreau de travail et workaholic. Il y a : l’engagement au travail, et le workaholisme.

“Le workaholisme est associé à des émotions négatives au travail conduisant à des conflits travail-famille, tandis que l’engagement au travail entraîne des émotions positives et un enrichissement du travail vers la famille et de la famille vers le travail.” (Wikipédia).

Pour schématiser, le workaholisme, ça commence souvent comme ça :

  • productivité accrue,
  • énergie débordante,
  • envie de faire ses preuves.

En somme, l’envie pour un salarié de marquer son arrivée dans une nouvelle boîte, pour se sentir puissant et légitime dans ce nouveau rôle. 

Et quoi ? 

Vouloir performer et donner le meilleur de soi-même dans son entreprise, ça parait normal. Oui, mais être dans le “don de soi”, ça ne l’est pas.

Parce que la suite de l’histoire, c’est (malheureusement) souvent celle-ci :

  • la vie entière tourne autour du travail,
  • le sommeil est sacrifié,
  • l’alimentation passe au second plan,
  • faire un break pendant les week-ends et vacances n’est pas envisagé…

Conséquence ? L’anxiété devient grandissante, et provoque des dommages collatéraux : amis et famille.

Alors tout ça pour quoi ? Servir son ambition et sa réussite professionnelle ? C’est forcément moteur, mais aussi, et un peu/beaucoup par obsession du travail.

A partir de ce moment-là, plus l’ombre d’un doute. Les signes d’addiction au travail sont réels et le diagnostic sans appel : c’est du workaholisme. 

Ce qui épanouissait devient enfermant. 

Pire, ce qui inquiète dans le phénomène, c’est que le principal concerné ne s’en aperçoit pas, les signaux d’alarme sont ignorés. Un déni qui dépasse l’entendement, et dont les conséquences sur la santé physique sont désastreuses.

Les conséquences sur la santé.

On vous prévient, les lignes qui vont suivre ne vont pas être super funky.

Néanmoins pour aller au bout du sujet, on doit passer par les risques et les troubles auxquels peuvent être confrontées les personnes en situation de surmenage professionnel.

Source - Les echos

“Le workaholic vit un état de stress chronique qui peut mener à des problèmes sérieux de santé physique et mentale. Il peut souffrir de maux de tête et de migraines, de tension artérielle élevée. Il est plus à risque de souffrir de maladies cardiovasculaires, de douleurs musculaires, d’indigestions, d’ulcères, de fatigue chronique et d’insomnie.” (pierrettedesrosiers)

L’état de stress permanent multiplie les facteurs de risque.

Car le stress fragilise le système immunitaire, provoquant des symptômes graves qui mènent doucement à la détresse psychologique, au désespoir et à l’impulsivité (pour n’en citer que quelques-uns).


“Le workaholic est un excellent candidat au burn-out”, nous explique la psychologue canadienne Pierrette Desrosiers. (pierrettedesrosiers)

Pour ceux qui n’ont pas idée de ce qu’est le burnout, c’est un état d’épuisement professionnel à la fois physique, émotionnel, et mental. 

Il est décrit par Maslach et Leiter comme « l’écartèlement entre ce que les gens sont et ce qu’ils doivent faire. Il représente une érosion des valeurs, de la dignité, de l’esprit et de la volonté – une érosion de l’âme humaine. C’est une souffrance qui se renforce progressivement et continûment, aspirant le sujet dans une spirale descendante dont il est difficile de s’extraire… ». (travail-emploi.gouv)


Comment s’en sortir ?

Maintenant que l’on a dressé un portrait sombre mais pas moins fidèle du workaholisme, comment se sevrer et sortir de cette dépendance ?

Comme dans toute addiction, si le sujet a la volonté d’avancer, c’est déjà un pas de géant. 

Sauf que dans certains cas, les victimes sont engluées. 

Alors il faut provoquer les choses, activer l’aide extérieure et les conseils avant que les conséquences sur la santé ne soient désastreuses.

Les outils de détection.

Avant de trop laisser s’installer un comportement addictif, il peut s’avérer nécessaire de se tourner vers des outils d’évaluation de la dépendance au travail.

La méthode que nous avons choisi de présenter a été mise au point par des chercheurs norvégiens et britanniques. 

Elle porte le nom de “Addiction Scale” et retient 7 critères, caractéristiques de la dépendance au travail :

  1. le caractère constant de la préoccupation constante,
  2. la modification de l’humeur (agitation ou irritabilité en cas d'impossibilité),
  3. le besoin impératif d'augmenter l'intensité ou la fréquence,
  4. le désintérêt (pour d’autres activités),
  5. l’apparition de conflits,
  6. la poursuite du comportement d’addiction en dépit des problèmes croissants qu’il provoque,
  7. la survenue récurrentes de rechutes

Il s’agit ensuite de pondérer chacun des items de “jamais” à “toujours” pour en arriver, ou non, à la conclusion d’un workaholisme avéré.

Si vous avez du temps et la curiosité (c’est certainement que vous n’êtes pas workaholic), on vous invite à faire le test juste ici. 

Sinon voici une petite vidéo sympa à regarder sur le sujet :

Ceci étant dit, le chemin n’est pas fini, car il faut ensuite s’engager dans l’action. S’en sortir.

Mais comment se sortir d’une santé psychique fragile sans un environnement personnel et une sphère professionnelle saine ?

Un entourage bienveillant.

Quand la distance n’existe plus entre le travail et la vie personnelle, c’est palpable. Un warning auquel la famille et l’entourage professionnel doivent prêter attention. 

Et ce n’est pas si simple que ça, justement parce que les relations sociales sont en train de se briser. 

A suivre, quelques conseils bienveillants et concrets.

En entreprise :

  • Encourager des semaines plus équilibrantes pour la vie personnelle avec la mise en place d’un télétravail adapté (notre article à ce sujet) ou en espace collaboratif pour profiter d’une énergie de travail collective…hors bureau (on vous en parle ici)
  • Installer des vrais “début et fin de journée”, et des priorités claires pour limiter les heures supplémentaires.
  • Déléguer une partie des tâches à d'autres membres de l'équipe.
  • Aborder le sujet du workaholisme en amont, en formant les managers à la prévention, peut s’avérer une excellente idée.

A titre personnel : 

  • Stimuler d’autres sujets tels que des sorties culturelles, ou la pratique d’une activité sportive avec la gourde en inox made in France The Good Fab, par exemple ?
  • Recourir à des exercices de pleine conscience est également hautement recommandé pour s’extraire de cette spirale obsessionnelle.
  • Installer un temps de digital detox pendant les week-ends et vacances, pourquoi pas en supprimant sa messagerie professionnelle qui pourrait donner envie de “checker ses mail, juste comme ça”...
  • Et puis, simplement manger et dormir, ça va changer la donne !

Aujourd’hui, la santé mentale des équipes doit être au cœur des préoccupations et prendre place dans les politiques internes, et de santé publique. 

Un sujet tel que le workaholisme ne doit ni être considéré comme une honte, ni un tabou.

Le bien-être au travail est en prise directe avec la réalité de toute organisation.

En faire un sujet de prévention, c’est préserver ses collaborateurs d’une relation toxique et de surinvestissement au travail. Pourquoi ne pas imaginer le sujet s’insérer dans le “welcome pack” d’un nouveau collaborateur ?

Plus juridiquement parlant, pourquoi ne pas se pencher sur l’écriture de la raison d’être de son entreprise ? On vous explique tout. 

Chez The Good Fab, ça nous a semblé naturel de travailler en ce sens, et de l’inscrire dans nos statuts. Nous croyons dur comme fer que l’équilibre de vie ne doit pas être une quête.

…et pas de panique, ce qui ne sera pas terminé aujourd’hui le sera demain !

Ils nous font confiance

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